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bénédictins

Né en 480 Benoît de Nursie étudia à Rome, puis vécu durant trois ans comme ermite à Subiaco (sud-est de Rome). Des moines qui voyaient en lui un leader spirituel le rejoignent mais sa façon de vivre est si stricte que ces derniers finissent par comploter pour l’empoisonner. Heureusement la cruche qui contenait le vin empoisonné se brisa. Il quitta ces moines « intrépides » en 529 pour aller fonder le monastère du Mont-Cassin sur l’emplacement d’un temple païen. Il y mourra le 21 mars 547 tout comme Ebles II de Ventadour dit « lo cantador » 602 ans plus tard lors de son retour de la deuxième croisade (1149).
En 996 près du lac Balaton (Hongrie) fut érigé le monastère de Pannonhalma en l’honneur de Saint Martin (Szent Márton) évêque de Tours (né en 316 à Sabaria Sicca ou Savaria, nom romain de Szombathély et mort le 8 novembre 397 à Candes). Le prince Géza, père de Szent István premier roi de Hongrie (de 1000 à 1038), y fit venir des moines de Bohême. Le nom Pannonia désignait la Hongrie à l’époque romaine. C’est également au monastère bénédictin de Pannonhalma que furent retrouvés les premiers écrits en langue hongroise dans la charte de fondation de l’abbaye de Tihany en 1055.
Parmi les abbayes bénédictines du Limousin citons : Saint Pierre du Vigeois (milieu du VIème siècle), Solignac fondée en 631 par le célèbre Saint Eloi, Saint Martial de Limoges fondée en 640 par le frère de Saint Eloi, Saint Pierre d’Uzerche fondée en 910, Saint André de Meymac fondée en 1085, Bonnesaigne construite vers le milieu du XIIème siècle.

 

 

cisterciens

En 909 Guillaume III, duc d’Aquitaine, fonde l’abbaye de Cluny soumise à la règle bénédictine (NB : Saint Benoît pour les Français, Saint Benedict pour les Anglais). L’opulence clunisienne jusqu’à la première croisade (1096 – 1099) va être recentrée peu à peu avec l’abbaye de Cîteaux fondée et inaugurée le 21 mars 1098, jour de la saint Benoît, par l’abbé Robert (Saint Robert) et 20 moines bénédictins ayant quitté l’abbaye de Molesmes.
En 1108 l’anglais Etienne Harding devient abbé de Cîteaux. Bernard de Fontaine dit Saint Bernard (1090 – 21 août 1153) entre à l’abbaye de Cîteaux en 1112. Trois ans plus tard, le 25 juin 1115, Saint Bernard prend la direction d’une nouvelle abbaye (filiale dirions-nous aujourd’hui) : Clairvaux. Les liens avec l’Angleterre deviennent évidents lorsque des moines de Clairvaux iront fonder en 1131 (4 ans après l’officialisation de l’Ordre du Temple) la première abbaye cistercienne du Yorhshire : l’abbaye de Rievaulx (francisation de Rye Valley).
Les cisterciens ont essaimé loin de Clairvaux notamment à Zirc (1182) dans les collines de Bakony près du lac Balaton et ce, suite à une requête du roi Béla III de Hongrie.
Les vignobles du Clos-Vougeot (constitué entre 1109 et 1115) et Romanée, le top des vins de Bourgogne, sont des créations des moines de Cîteaux. En Limousin nous recensons peu d’abbayes d’obédience cistercienne : Obazine, Bonnaygue, Pré-benoît, Dalon, Valette, Aubignac, Bonlieu, Boeuil …

 

 

chartreux

Ordre fondé en 1084 par Saint Bruno (1033 à Cologne – 6 octobre 1101 à Santa Maria della Tore) et six de ses compagnons dans le Désert de la Chartreuse. Bruno est un intellectuel qui étudia à l’école de la cathédrale de Reims. En 1056 il a un titre qui correspondrait aujourd’hui à celui de recteur d’université. Il aura comme élève un certain Eudes qui deviendra le pape Urbain II instigateur de la première croisade. Le monde turbulent et débauché le pousse à s’isoler à plusieurs reprises mais c’est au mois de juin 1084 lors d’un séjour à Grenoble que tout se décide grâce à Saint Hugues qui lui trouve un lieu isolé dans une vallée environnante. Des témoignages le présentent comme un homme paisible avec une tendance à la bonne humeur et l’humilité.
En 1090 le pape Urbain II, son ancien élève, l’appelle à Rome. Peu enclin aux trépidations citadines il obtient l’accord quelques mois plus tard de fonder un nouveau monastère en Calabre avec quelques compagnons. L’Ordre des Chartreux naît officiellement en 1140. Enfin comment ne pas nommer la « chartreuse », liqueur aux 130 plantes.

 


dominicains

Ordre fondé par Dominique Guzman (1170 -1221), un nom à consonance hébraïque répandu dans le sud de l’Espagne. Il lutte surtout pour ramener à la foi chrétienne les Cathares et empêcher cette guerre contre les Albigeois. En 1216 il opte pour la règle de Saint-Augustin et le 21 janvier 1217 le pape Honorius III reconnaît la mission de son Ordre. Les Dominicains (Jacobins) sont bien implantés en Limousin (Limoges en 1220, Brive en 1261, Saint-Junien en 1290).
Saint-Dominique redeviendra célèbre au XXème siècle grâce à une chanson de sœur Sourire appelée « Dominique » et qui fera un véritable « carton » en 1963 en France mais aussi dans de nombreux pays dont les USA. The Singing Nun verra sa chanson Dominique reprise instrumentalement par The Village Stompers, The Glenn Miller Orchestra, Spike Jones ou vocalement par Lucille Starr, entre autres.

 


franciscains

Ordre fondé par Saint François d’Assise (1181 – 1226) le 24 février 1209. Malgré des origines bourgeoises (il est le fils d’un riche marchand) il s’oriente vers une vie de pauvreté en réaction à la richesse grandissante du monde ecclésiastique.
Saint Antoine de Padoue (15 août 1195 à Lisbonne – 13 juin 1231 à Padoue) opte pour la bure de Saint François en 1219 au monastère de Coimbra (Portugal).
Il essaie d’évangéliser les musulmans d’Afrique du Nord l’année suivante mais des problèmes de santé l’en empêchent. Il viendra en 1226 prêcher la bonne parole en Limousin. Des couvents sont créés à Limoges, Brive, Saint Junien, Donzenac, Linard , Neuvic, Monestier-Merlines, Tulle, Ussel, Saint Yrieix, …
Encore appelés Cordeliers à cause de la corde qu’ils portent en guise de ceinture, les Franciscains ont une branche féminine fondée en 1211 par Claire (1193 – 1253) d’où le nom de Clarisses. Les Récollets, les Antonins et les Capucins sont d’autres branches issues de l’Ordre des Franciscains.

Sur un de mes autres sites vous trouverez une étude plus approfondie concernant la vie et la philosophie de Saint-François d'Assise.


 

carmes

Ordre fondé en 1209 en Palestine dans un lieu isolé au sud de Saint Jean d’Acre (Haïfa). Huit siècles plus tôt des ermites s’étaient déjà installés sur le mont Carmel  pour échapper aux vicissitudes et aux violences de la vie courante. En 1247 frère Simon leader de la communauté du mont Carmel obtient une modification de la règle originale par le pape Innocent IV c’est-à-dire l’autorisation de s’établir près ou dans les villes. Un centre d’études est créé à Paris en 1281. Certains monastères devront fermer pendant la guerre de Cent Ans.
Notons encore que l’abbaye de Saint-Hilaire près de Ménerbes (Vaucluse) fondée en 1244 par des Carmes aura la primeur d’accueillir le roi Saint Louis à son retour de la septième croisade (1254).

 

 

 

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