Au XIIème siècle les villes de Tours, Vézelay, du Puy et Saint-Gilles-du-Gard (Arles) servirent de point de départ pour se rendre à Compostelle.
Comme par hasard ces itinéraires sont établis entre 1137 et 1140 (par un nommé Aymeric Picaud) période coïncidant très exactement avec un essor fabuleux de constructions d’abbayes. Il faut bien loger, nourrir et soigner les pèlerins.
L’abbaye de Bonnaigue date de 1143 et certaines maisons du vieil Ussel montrent encore « la coquille » au fronton de leur porte preuve du passage des pèlerins près du Bazaneix.
Parmi les lieux célèbres de ces itinéraires nous pouvons citer (dans le désordre) :
Conques (Aveyron), Rocamadour (Lot), Saint-Cirq-Lapopie (Lot), Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault), les régions désertiques de la Margeride et de l’Aubrac voire des Causses (Lozère), Saint-Lizier (Ariège), Moissac (Tarn-et-Garonne), Lauzerte (Tarn-et-Garonne), Collonges-la-Rouge (Corrèze), Beaulieu-sur-Dordogne (Corrèze), La Romieu (Gers), Saint-Jean-Pied-de-Port (Pyrénées-Atlantiques), Saint-Léonard–de-Noblat (Haute-Vienne), Espalion (Aveyron), Treignac (Corrèze), etc… liste non exhaustive bien entendu.
Il serait d’ailleurs intéressant de répertorier toutes les villes, maisons et châteaux de France portant la « coquille » pour tracer des cartes d’itinéraires siècles par siècles. Guillaume X (1099 – 1137), le père d’Aliénor d’Aquitaine, est mort le 19 avril 1137 lors d’un pèlerinage à Compostelle ce qui lui vaudra le surnom de « saint ». Sa fille se mariera trois mois plus tard (le 25 juillet 1137) à Bordeaux avec Louis VII qui deviendra roi de France à la mort de son père quelques jours plus tard (le 1 août 1137).
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