Voici les quelques documents (27 en tout) que j'ai ramassé en août 1967 dans une pièce du premier étage du château du Bazaneix. Le sol en était recouvert d'un nombre incalculable dont certains déjà dans un pitoyable état. Amateur de musique, je me suis d'abord concentré sur les partitions et ensuite les lettres que je trouvais en bon état. Le lieu avait été pillé et vandalisé depuis plusieurs mois apparemment. Il restait un piano à moitié désossé mais dont les cordes sonnaient encore remarquablement bien, de grands encadrements dorés de miroirs, des chaussures de femmes très anciennes et des babioles. Des fous qui cherchaient je ne sais quoi avaient attaqué les murs laissant apparaître un treillis avec des genêts séchés et de la terre. Jamais je n'avais vu ça. Concernant la partition les Allobroges reproduite intégralement je n'ai pu vérifier, faute d'éléments suffisants, si les auteurs étaient bien morts depuis plus de 70 ans. Je sais juste qu'un certain Charles Dufayard a également écrit "La réaction féodale sous les fils de Philippe le Bel" et que c'est paru en 1894 dans les tomes 54 et 55 de la Revue Historique (revue créée en 1876). Son activité d'écrivain peut être suivie jusqu'en 1930 avec son "Histoire de Savoie" parue chez Boivin & Cie. Comme le déchiffrage des lettres et factures n'est pas toujours aisé, j'ai recopié en clair le texte sous la plupart des documents. |
Les soussgnés Mr Théophile Potel principal locataire d'une boutique sise à Paris rue des Vertus N°12 dépendant d’une maison appartenant à Mr Dumas DESCOMBES, en vertu d’un bail sous seing privé fait entre nous le vingt cinq mars présent mois d’une part Approuve l’écriture ci-dessus POTEL Approuve l’écriture ci-dessus Gustave DESJARDIN
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Soussigné
qu'il peut avoir sur l'immeuble aliéné
La dégradation de la première page de cet acte a mis à rude épreuve ma sagacité, même en ayant l'original sous les yeux. J'ai préféré mettre la mention illisible à chaque incertitude sans être totalement serein sur le reste de ma transcription. La deuxième page a été moins ardue. |
Avril 1860 Vos lettres du 14 et 29 mars dernier me démontrent d'une manière malheureusement trop évidente que la succession de Mr Desjardins se liquidera par un excédant de passif dont le chiffre peut être évalué dès aujourd'hui à trente et quelques mille francs. Il s'agit ici d'une ébauche de lettre du tuteur des enfants Desjardin. Le format peu commun m'a obligé à la scinder en plusieurs parties. |
Le sieur Bohin Geoffroy de Recourt a reçu de Mr Gauvain vingt francs acompte de la grève fournie à la ferme Saint Vanne Souilly et Récourt-le-Creux sont des communes de la Meuse distantes entre elles de 7 kilomètres. Mais ai-je bien compris le texte, s'agit-il vraiment de Recourt? |
Maître Segond Chère Madame Je suis rentré hier soir à Paris, de retour de mon voyage à Vouziers et à Monthois. Plisson Mr Estroyer me charge de vous présenter ses respectueux hommages. Cette lettre adressée à Marie-Élisabeth Desjardin, femme de Pierre Seroux de Bienville (18 octobre 1845 à Vert-le-Grand - 28 décembre 1878 au Bazaneix), est étonnante parce qu'elle sème déjà un doute en mars sur l'état de santé de celui-ci. Quelle est la cause de son décès à 33 ans? |
Comme précisé maître Moyne est le successeur maître Segond (voir ci-dessus la lettre du 12 mars 1878). À qui s'adresse cette lettre : Pierre d'Amarzit ou quelqu'un d'autre? Quel est donc ce Timbre-Poste économique sis 7 rue de la Bourse à Paris? |
3 rue de Milan Cher Monsieur Je connaissais la lettre de Mr Ch. Il est venu m’en donner connaissance et je n’ai pas cru, pour diverses raisons, devoir faire mes observations. J’espère que ces Messieurs accepteront de façon à en terminer. Signé Leveleux (peut-être) |
Cher Monsieur Étant obligé de m'absenter lundi, une partie de l'après-midi, je crois devoir venir vous demander que notre visite à Mr Rosen n'ait lieu que mardi à l'heure convenue. Chevalier Je n'ai rien de nouveau à vous signaler |
Le à M Monsieur Nous avons écrit le 22 août à GUYOT Fils Frères pour les aviser d’une traite* dont nous disposions sur eux au 15 septembre et les priant de nous confirmer leur accord. Monsieur CHEVALIER m’a laissé la traite datée du 1er septembre me recommandant d’attendre la réponse de GUYOT F. F. et ne prévoyant probablement pas que celui-ci resterait si muet. Un franc de 1908 vaut 3.24 euros de 2002 et un euro de 2002 vaut 1.17 euro de 2012. Donc la facture de 358.35 francs équivaut à 1358.43 euros. |
Suzanne d'Amarzit vivait donc à Paris à l'âge de 13 ans? |
Reçu de la société RUBBER PHENIX la somme de trente trois francs cinquante, montant de la fourniture de deux clefs. Nul doute que les occupants du Bazaneix étaient conservateurs pour préserver un tel document a priori futile. |
Monsieur Mon mari accepte le nouvel arrangement pour la location de votre appartement : six cent cinquante francs pour les trois pièces et la cuisine pour la saison. S. GIRARD 85 rue Montmartre Le franc en 1925 équivalait à 0,81067 fois la valeur de notre euro de 2002 et ce dernier à 1.17 fois la valeur de notre euro de 2012 ce qui met le prix de la location à 616.51 euros. Mais sommes-nous bien en 1925? |
En haut à droite figure la signature probable de Suzanne d'Amarzit. Ironiquement le bas de cette partition a été brûlé, sûrement en référence à Jeanne d'Arc.
Qui a recopié cette partition? Suzanne d'Amarzit? Ici la lettre D est différente de la signature mentionnée plus haut. De quelle époque datent le papier et l'encre?
Plus flagrant encore, la comparaison directe des écritures sur cette partition. Malgré la différence ténue, il semble bien s'agir de deux personnes distinctes.
Encore une écriture différente, droite celle-ci, sans inclinaison.
La maison d'éditions musicales Billaudot, fondée en 1896, existe toujours.
En bas à droite apparaît une signature qui ressemble à Bélinay (famille propriétaire du château de Marèges)
Sur CD une version d'Armand Mestral sensiblement différente, excepté le refrain,
6ème titre ou 21ème titre. Idem sur YouTube.
1833 ? | 12 rue des Vertus 75003 Paris |
13 septembre 1847 22 septembre 1847 |
60730 Petitfercourt 60430 Noailles |
24 mai 1855 | 8 rue Notre Dame de Nazareth 75009 Paris |
25 juillet 1855 | 27 Grande Rue 95880 Enghien-les-Bains |
avril 1860 | probablement 95880 Enghien-les-Bains |
20 avril 1862 22 juin 1862 |
55220 Souilly 55220 Souilly |
12 mars 1878 | 7 rue Laffitte 75009 Paris (fait référence à Vouziers, Monthois et Mairy dans les Ardennes) |
3 juillet 1905 | 7 rue Laffitte 75009 Paris |
2 septembre 1906 | 3 rue de Milan 75009 Paris |
20 ? | 7 rue de la Bourse 75002 Paris |
1 septembre 1908 | 7 rue de la Bourse 75002 Paris |
1913 | 154 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris |
19 janvier 1914 | 14 rue Bergère 75009 Paris |
23 mai 1914 | 6 avenue de Saint-Ouen 92400 Courbevoie |
1925 | 85 rue Montmartre 75002 Paris |
Billaudot | 14 rue de l'Échiquier 75010 Paris |
Choudens | 30 boulevard des Capucines 75009 Paris |
E. Costil | 221 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris |
A. Durand et Fils | 4 place de la Madeleine 75008 Paris |
E. Fromont | 40 rue d'Anjou 75008 Paris |
J. Hamelle (ex J. Maho) | 22 boulevard Malesherbes 75008 Paris |
Heugel & Cie (Au Ménestrel) | 2 bis rue Vivienne 75001 Paris |
H. Maquaire | 266 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris |
R. Weiller | 21 rue de Choiseul 75002 Paris |
Les adieux de Jeanne d'Arc à la Lorraine | Arthur Coquard |
Agnus dei | Sam Webbe |
Les Allobroges | Charles Dufayard et Desaix |
Ave Maria | Charles Gounod |
Guitare | Jules Massenet |
Le Nil | Armand Renaud et Xavier Leroux |
Ma première valse | Edmond Missa |
Printemps nouveau | H. Passerieu et Paul Vidal |
La reine Fiammette | Catulle Mendes et Xavier Leroux |
La Vivandière | Henri Cain et Benjamin Godard |
Mr Lefoulon, 27 rue Jacob 75006 Paris | Maison Louis Bihn, 69 rue Richelieu 75002 Paris |
Ulrich Rusard | Desaix, Issoudun (Indre) |